A propos et activités

Cette décennie voit la naissance et la rapide expansion d’un puissant mouvement coopératif. On différencie, à cette époque, trois formes de coopératives : la coopérative de production, la coopérative de consommation et la banque coopérative.

Les deux premières pharmacies coopératives ouvrent leurs portes le 1er janvier 1882 à Bruxelles, rue Blaes et rue Van Artevelde. Ce sont les « Pharmacies Populaires de Bruxelles » (PPB). Les PPB ont conservé presque quatre ans le « monopole » de ce type de coopérative en Belgique. Le médicament, dans le contexte sanitaire du XIXe siècle, s’il n’est pas à proprement parler un luxe, représente cependant un achat dont une famille pauvre doit pouvoir se passer.

Plusieurs groupes de pharmacies coopératives se créent dans les années qui suivent, notamment le Vooruit de Gent, la Maison du peuple de Bruxelles, le Progrès de Jolimont ainsi que la Sauvegarde, la Pharmacie Populaire Ougréenne ou encore la Maison des Mutualistes.

En 1914, le nombre des pharmacies coopératives approche les 40 officines. On y distingue : les pharmacies créées par des Mutualités, celles créées par des coopératives de consommation, ainsi que quelques pharmacies coopératives plus autonomes.

Le 03 mars 1946, l’OPHACO est créé : cette nouvelle union professionnelle regroupe et réunit des représentants de l’Union nationale des Coopératives exploitant des Pharmacies (UNACOPHA – d’obédience neutre) et l’Association des Pharmacies Coopératives de Belgique (d’obédience socialiste). L’article 2 de la Constitution de l’OPHACO définit les buts généraux du futur organisme : « L’Union (l’Office) a pour objet l’étude, la protection et le développement des intérêts professionnels de ses membres et celle de l’intérêt général des consommateurs dans la satisfaction de leurs besoins pharmaceutiques. ».

La Pharmacie sociale chrétienne rejoint l’OPHACO en 1953 (EPC Familia) et en 1962 (S.C. Escapo).

Le rapport de l’exercice 1959 du Conseil d’administration de l’OPHACO donne une bonne idée de la croissance des coopératives : 138 officines en 1946, 249 en 1959. Par rapport, il y est fait le point des relations de l’OPHACO avec les Organismes assureurs. A cet égard l’OPHACO a été intégré à la Commission de convention pharmaceutico-mutualiste où sont notamment discutés des sujets relatifs au domaine pharmaceutique sous différents aspects (administratifs ou financiers).

L’Union européenne des Pharmacies sociales, coopératives et mutualistes (UEPSCM, qui deviendra par la suite l’Union européenne des Pharmacies sociales – UEPS) est créée ; l’OPHACO est un des membres fondateurs.

En 1986, l’OPHACO compte 400 pharmacies et comporte 19 Sociétés distinctes parmi ses membres. C’est aussi le moment où le nombre des administrateurs pharmaciens se mettra à croître au sein de l’Union.

L’OPHACO, en tant que membre de l’UEPS, adopte la Charte des Pharmacies sociales européennes. Cette charte indique en 10 principes quels sont les engagements des Pharmacies sociales européennes vis-à-vis des patients, du monde pharmaceutique ainsi que des autorités européennes et nationales.

L’OPHACO compte désormais 604 pharmacies dans toute la Belgique, réparties en 19 sociétés-membres.

En tant qu’union professionnelle, l’OPHACO réintègre le statut d’ASBL, conformément aux obligations du SPF Economie. Forte de ses 563 officines et 7 sociétés-membres, de nouveaux statuts sont ainsi édités.